Le Parti socialiste a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire.
Malgré les dénégations des responsables français au sujet d’une éventuelle "contrepartie" ou "rémunération en faveur du régime de Tripoli, l'annonce - jeudi soir - par un haut responsable libyen de l'existence d'un contrat d'armement avec EADS a embarrassé le gouvernement. Me contrat porterait sur l'achat de missiles Milan pour 168 millions d'euros et celui d’un système de communication radio (Tetra ) pour 128 millions d'euros.
Vendredi, Hervé Morin, le ministre de la défense, a confirmé que la Libye avait bien signé une "lettre d'intention" pour acheter des missiles anti-char Milan.
De son côté, le groupe EADS a annoncé la finalisation – après 18 mois de négociations – d’un contrat de fourniture des missiles à la Lybie par sa filiale MBDA.
L’antériorité de ces négociations par rapport à la visite du secrétaire général de l’Elysée M. Claude Guéant et Cécilia Sarkozy ne se rendent en Libye a été dûment soulignée.
Toutefois, les critiques de l’opposition quant à la transparence du gouvernement sont relancées, et les soupçons de marchandage secret entre l’état Français et la Lybie concernant la libération des infirmières avivés.
En réponse aux critiques dont il fait l’objet, le gouvernement a souligné le caractère normal d’accords commerciaux entre des entreprises françaises et un pays qui respecte ses obligations internationales. D’autres pays européens seraient en contact avec Tripoli. . "Si ce n'est pas nous, ce sera d'autres" a remarqué M Morin.
Auparavant, Paris avait profité de la visite de M Sarkozy à Tripoli pour entamer des négociations portant sur la fourniture d’une centrale nucléaire – destinée à la désalinisation d’eau de mer – et sur une coopération dans le domaine militaire aux termes inconnus.
Si la réaction de l’Allemagne au projet nucléaire français avait été violente, il n’en fut pas de même pour les ventes d’armes françaises