"Nous avons eu pendant trois heures une très longue discussion détendue, approfondie, franche, passionnante" a déclaré Nicolas Sarkozy à la presse française après avoir dîné avec M Poutine à Novo Ogarevo, banlieue de Moscou.
"Nos positions se sont très fortement rapprochées (...) j'ai vraiment senti une convergence", a poursuivi le Président français, conservant une certaine réserve sur le fond des sujets abordés.
Rappelons que la Russie a vis-à-vis de l'Iran une position opposée à celle de la France et refuse l'adoption de nouvelles sanctions malgré les soupçons qui pèsent sur ce pays de vouloir se doter de l'arme nucléaire.
En ce qui concerne le débat sur le Kosovo, autre point de désaccord entre les politiques de nos deux pays, M Sarkozy a déclaré "avoir trouvé chez Poutine une volonté de ne pas fermer la porte sur une solution qui permettrait d'éviter les humiliations".
"Nous avons évoqué une piste qui pourrait éventuellement permettre de rapprocher les points de vue", a-t-il ajouté, précisant que la partition de cette province n'était pas la solution obligatoire.
Sur ce sujet, la Russie soutient la Serbie dans son refus d'accorder une indépendance totale au Kosovo, et maintient sa position en menaçant d'user de son droit de veto devant le Conseil de sécurité de l'ONU si nécessaire.
Demain, les deux chefs d'état devraient se rencontrer à nouveau au Kremlin pour déjeuner et travailler ensemble avant d'accorder une conférence de presse.