L’initiative de Claude Bartolone a le mérite d’alerter l’opinion sur les graves menaces que la surdité du Gouvernement fait peser sur l’existence même des services publics locaux.
Si, grâce au dynamisme propre à son territoire, la Seine-et-Marne n’en n’est, fort heureusement, pas encore réduite à cette extrémité, il y a tout lieu d’être inquiet pour l’avenir si le Gouvernement persiste dans son refus de prendre réellement en compte cette situation et d’entendre les revendications des Départements, de toute tendance politique confondue.
Le coût cumulé de la décentralisation à la charge des contribuables seine-et-marnais atteignait ainsi plus de 110 millions d’euros fin 2009 et devrait dépasser les 147 millions d’euros fin 2010. Cette situation n’est plus tenable".
Dans la droite ligne des exigences exprimées par l’Association des Départements de France, Vincent Eblé appelle le Gouvernement à agir d’urgence en rétablissant un mode de financement juste et pérenne des dépenses de solidarité nationales (APA, RSA, PCH) reposant sur des bases strictement nationales.
Il est en effet inadmissible que les Seine-et-Marnais aient à assumer cette année près d’un quart du coût du RSA qui correspond à une allocation dont le principe et le montant relèvent de la seule compétence de l’Etat.
En 2010, au titre du seul RSA, ce sont ainsi plus de 23 millions d’euros qui feront défaut aux Seine-et-Marnais pour entretenir et rénover les collèges, améliorer l’état des routes ou soutenir les projets d’équipements des communes.