Elle se trompe de République

« M. Bayrou est un homme d’appareil qui, comme Nicolas Sarkozy, a été ministre de M. Chirac dont le bilan est un échec ». Ce jugement à l’emporte-pièce n’a comme seul avantage que d’éloigner définitivement celui que l’on veut racoler le lendemain !
« Je suis contre les alliances et les manœuvres derrière le dos des électeurs ; je ne conclurai donc aucun accord avec qui que ce soit ». Cette position honorable il y a 10 jours à peine est passée à la trappe. L’heure est à la comptabilité des voix potentielles qui, à gauche, ne sont guère suffisantes. Pour gagner des suffrages, tout est bon ! Jusqu’à ce que M. Peyrelevade, patron de gauche, juge les avances de Royal à Bayrou « inconvenantes ». Parce qu’il est poli et nous a habitués aux mots choisis …
Vous l’aurez compris, Madame Royal confond les élections présidentielles avec les législatives, avec les municipales, des scrutins plus locaux où la fusion des listes est moins choquante. Elle se trompe de République. Elle nous apporte là la démonstration de son manque d’épaisseur et surtout … son absence totale d’amour propre.