
Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de guerre entre les départements et les régions. Il n’y a pas deux camps « celui des régionalistes » opposé à celui « des départementalistes ». Les groupes de travail communs aux trois associations d’élus, AMF, ADF, ARF attestent d’ailleurs de leur volonté d’avancer de concert. Le Président de la République se trompe donc de sujet. La question centrale aujourd’hui est celle de la clarification des compétences entre l’Etat et les collectivités locales et entre collectivités. Ce dont la France a besoin, c’est de savoir qui fait quoi. C’est de parvenir à une organisation territoriale claire et lisible pour tous, où les compétences de chacun sont mieux définies.
Dès lors, il ne saurait être envisagé de supprimer l’un ou l’autre des échelons, ou de fusionner des assemblées d’élues au suffrage universel direct. L’urgence est à la clarification des compétences et à la fin des doublons entre l’Etat et les collectivités territoriales. Ces réformes devront être suivies d’une vraie réforme de la fiscalité locale qui donnera aux collectivités les moyens de conduire en toute responsabilité les politiques publiques pour lesquelles elles ont été élues.