Le travail au noir dans le collimateur de l'URSSAF

Par Bernard M.
Publié le 05 avril 2007 à 10:01

Plus de 39 500 contrôles ont été effectués l'an dernier sur 66 000 salariés ; 1 350 procès-verbaux ont été dressés et 73 millions d'euros de cotisations récupérés

Un montant qui a plus que doublé depuis 2002. Cela reste modeste au regard des 317 milliards d'euros recouvrés l'an dernier par l'Acoss. Mais les contrôles ont aussi un effet préventif : après avoir effectué 2 500 contrôles aléatoires dans des hôtels, cafés et restaurants, les Urssaf ont constaté que ces établissements - épinglés ou non - déclaraient « spontanément » une masse salariale en hausse de 5 % l'année suivante...



L'hôtellerie-restauration figure en deuxième place dans le « top » des branches les moins scrupuleuses, devant le gardiennage. Le déménagement, la confection et le spectacle figurent aussi en « bonne » place. Mais le BTP reste le « champion » incontesté.



Les fédérations patronales concernées, poussées par des adhérents outrés de subir une concurrence déloyale, sont cependant de moins en moins complaisantes, allant jusqu'à se porter partie civile dans certaines affaires.



L'Acoss veut encore intensifier la traque et vient de mettre sur pied une cellule de veille sur « l'optimisation sociale », c'est-à-dire les entreprises qui exploitent les « zones grises entre l'application du droit et la fraude manifeste ».