Cette accalmie est cohérente avec certains signaux favorables observés ces dernières semaines : bonne tenue de l’intérim depuis octobre (+4,6% en 6 mois), rebond de la production industrielle en avril, légère reprise des embauches en mai selon l’indicateur ACOSS (+ 6,4% pour les embauches de plus d’1 mois).
Venant après une progression particulièrement forte en mars et avril, cette stabilisation de mai s’inscrit dans une tendance qui reste à la hausse, et le restera dans les mois à venir.
Ce résultat, qui n’est pas encore le retournement attendu, est un encouragement à poursuivre les efforts en vue de l’inversion durable de la courbe du chômage. La Grande conférence sociale pour l’emploi des 20 et 21 juin dernier est venue souligner -et encore amplifier- cette mobilisation immédiate et générale, grâce à un engagement de tous les acteurs.
A l’appui de la politique économique en faveur de la croissance, la politique de l’emploi vise trois objectifs : réussir la montée en puissance des dispositifs d’accès à l’emploi ; aider les entreprises à maintenir l’emploi face aux difficultés conjoncturelles et permettre aux demandeurs d’emploi de saisir toutes les opportunités d’embauche.
Près de 33 000 jeunes auront été embauchés en emploi d’avenir fin juin, conformément aux prévisions (1/3 de l’enveloppe au premier semestre du fait d’une montée en puissance progressive). Parallèlement, Michel SAPIN a appelé les partenaires sociaux, lors de la Grande conférence sociale, à intensifier les négociations contrat de génération dans les entreprises et les branches, pour amplifier le bon démarrage du dispositif dans les petites entreprises.
La loi sur la sécurisation de l’emploi a été promulguée le 14 juin. Beaucoup des dispositifs sont désormais opérationnels – accords de maintien de l’emploi – ou le seront le 1er juillet – activité partielle, procédure d’homologation des plans de sauvegarde de l’emploi.
Enfin, un plan d’action a été décidé à la Grande conférence sociale. L’objectif est de mobiliser d’ici la fin de l’année au moins 30 000 formations supplémentaires pour permettre à des demandeurs d’emploi d’acquérir les qualifications nécessaires pour saisir des opportunités d’embauche aujourd’hui non satisfaites faute de candidats qualifiés.