Selon l’Évaluation, présentée à Paris par le Chef économiste, Pier Carlo Padoan, le taux de croissance annualisé des économies du G7 ne dépassera probablement pas 0.3 % au troisième trimestre de 2012 et 1.1 % au quatrième trimestre. La crise persistante de la Zone euro pèse sur la confiance au niveau mondial, affaiblissant le commerce et l’emploi et freinant l’expansion économique tant dans les pays de l’OCDE que dans les pays non membres de l’Organisation (voir la présentation du Chef économiste).
« Nos prévisions font apparaître une nette dégradation des perspectives économiques depuis le printemps dernier », a déclaré M. Padoan. « Le ralentissement continuera si les responsables ne parviennent pas à traiter la principale cause de cette détérioration, qui est la crise persistante de la Zone euro ».
L’OCDE prévoit, pour les trois plus grandes économies de la Zone euro – l’Allemagne, la France et l’Italie – un fléchissement moyen de 1 %, en rythme annuel, au troisième trimestre et de 0.7 % au quatrième.
Plus précisément, l’économie allemande pourrait se contracter de 0.5 % en taux annuel au troisième trimestre et de 0.8 % au quatrième. Les perspectives pour la France sont un peu meilleures, avec un fléchissement de 0.4 % en taux annuel au troisième trimestre, suivi d’un léger redressement de la croissance à 0.2 % au quatrième trimestre. En Italie, la profonde récession continuera, avec une contraction en rythme annuel de 2.9 % au troisième trimestre et de 1.4 % au quatrième.
Ces perspectives médiocres vont sans doute aggraver encore le chômage, déjà élevé. « Résoudre les problèmes bancaires, budgétaires et de compétitivité de la Zone euro reste la clé de la reprise », selon M. Padoan.
Même si les États-Unis ressentent le ralentissement dans la Zone euro, la croissance devrait néanmoins s’y établir à un taux annualisé de 2 % au troisième trimestre et de 2.4 % au quatrième. Au Canada, la croissance est attendue à 1.3 % au troisième trimestre et 1.9 % au quatrième. Au Japon, l’activité pourrait fléchir de 2.3 % en taux annuel au troisième trimestre, avant de connaître une croissance quasiment nulle au quatrième trimestre.
« Un certain nombre de risques pourrait obliger à revoir les perspectives à la baisse, notamment l’éventualité de nouvelles hausses des prix déjà élevés du pétrole, une contraction budgétaire excessive, notamment aux États-Unis en 2013, et une érosion continue de la confiance des consommateurs, liée à un chômage persistant », a déclaré M. Padoan.