Avec cette taxe nouvelle, le gouvernement nous sert un parfait exemple de mauvaise réponse à une question que les alarmistes écologistes disent vraie et que d’autres jugent comme une énième « usine à gaz » ...
Les questions que chacun se posent, des questions de bon sens, n’ont pas trouvé avec ce dispositif les réponses simples qu’ils attendaient. Qui donc souhaite vivre dans un monde pollué ? Qui donc n’est pas saturé par ces vertus qu’auraient certains produits, par ces gestes citoyens que l’on nous impose alors que tout repose finalement sur des rapports aux contenus abscons pondus par des technocrates victimes, sciemment ou non, d’un lobbysme aigu. Pour servir les intérêts de communautés pourtant clairement identifiées ! Personne n’est favorable, a priori, au fait d’être taxé ; nous les sommes déjà tant !
Le système mis en place est construit sur un modèle économique et financier malsain…
… un peu à l’image de celui qui a déclenché la crise financière elle-même conséquence d’engagements, virtuels mais bien réels sur le papier, de spéculation.
Ainsi, la taxe carbone aura d’autres conséquences, plutôt étrange pour un pays qui cherche à lutter contre la pollution et le réchauffement climatique : par exemple, le groupe indien qui a avalé la sidérurgie française, Arcelor Mittal pour ne pas le nommer, disposera, pour ses six usines françaises d’un droit annuel à émettre gratuitement huit millions de tonnes de carbone ! Et ce droit est cessible. Dès lors, pour d’autres qui voudraient pouvoir bénéficier d’un droit à polluer, au modeste prix de 14€ la tonne, le compte n’y est pas ! Même si le principe de progressivité de cette taxe est d’ores et déjà acquis.
La raison ? Parce qu’une poignée de pseudo-experts, dûment mandatés par la classe politique, a décidé que plus nous paierions et moins nous gaspillerions. D’ailleurs, nos consommations, toujours plus onéreuses d’essence et de chauffage, bien sûr, nous ne le faisons que pour l’unique plaisir d’émettre du carbone ! Sans aucun respect pour la planète comme l’a assuré publiquement notre photographe du ciel national, Yann Arthus Bertrand, qui ne se déplace qu’en hélicoptère …
Concernant cette nouvelle taxe, le gouvernement a clairement fait savoir que « plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail ». Cette fiscalité nouvelle pourrait bien sonner le glas, au nom de l’écologie, de notre sécurité sociale déjà moribonde.
Notre confrère, le magazine que l’on ne peut taxer d’être pro gouvernemental, « Challenges », évoque le futur immédiat en imaginant des français qui « changeront leur 4X4 pour une citadine, qui prendront le train au lieu de l’avion, qui éviteront de faire tourner le sèche linge ». De près comme de loin, cela ne ressemble, ni plus ni moins, qu’à un vulgaire copier-coller d’un communiqué de presse bien léché !
De plus, selon l’Ademe, surtout en région parisienne, les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre seraient liés aux logements. Cela signifie donc, for logiquement, puisqu’un bâtiment neuf consomme quatre fois moins d’énergie qu’un immeuble construit avant 1975, que l’on va taxer 4 fois plus celui qui a déjà la malchance d’habiter un vieux logement au sein duquel il faut dépenser 4 fois plus pour se chauffer, à sa charge, pas celle du bailleur. Allez comprendre ! La seule promesse qui nous ait été faite est que nous aurions droit à une compensation « forfaitaire et partielle ». Sic !
Une fiscalité écologique ça « sonne mieux » qu’une fiscalité polluante !
Car les verts en redemandent : ils déplorent d’ailleurs que la France ne soit qu’au « 21ème rang de la fiscalité environnementale ». La politique d’un gouvernement doit-elle être déterminée par les taxes ? L’écologie n’est qu’un volet d’un modèle politique mais ne sera jamais un système économique. Quant au logement, il nous promettrait une vraie révolution ! Dany « Le Rouge » n’a-t-il pas émis l’idée d’utiliser un dispositif législatif pour rénover les appartements ? Idée géniale, utopique et finalement dangereuse … Car aucun emploi ne sera créé par ce biais.
En réalité, ces questions liées à cette taxe qui vient d’être votée, démocratiquement, ne trouveront de réponses que lorsque l’on nous aura montré le chemin, éclairé, de la Société nouvelle vers laquelle l’on veut nous conduire. Certains veulent réinventer le libéralisme, d’autres le capitalisme, d’autres enfin un nouveau modèle de social-démocratie. C’est sans aucun doute par cette quête d’un ensemble de nouveaux repères, en ligne avec notre époque, que naîtront l’espoir en même temps que les projets structurants, gages d’un retour à la paix. Et à la prospérité.